Le recul du trait de côte est un phénomène mondial
Dans le cadre des travaux du Groupe de travail Littoral que j’anime, une délégation de parlementaires s’est rendue sur le bassin d’Arcachon ce vendredi 2 février, afin d’y mener les premières auditions délocalisées d’experts impliqués sur la problématique de l’érosion côtière.
Côtes sableuses ou rocheuses, espaces naturels ou aménagés par l’homme : les parlementaires du Groupe de travail ont très vite décidé de se rendre en bord de mer pour mieux appréhender les multiples facettes et enjeux du littoral français et les différentes spécificités de chaque territoire. A travers ces auditions délocalisées de l’Assemblée nationale, les député-e-s souhaitent rencontrer directement les acteurs attachés au développement et à la préservation de ces espaces littoraux, et observer au plus près les conséquences du phénomène d’érosion côtière.
L’objectif de ces auditions est d’enrichir la réflexion des parlementaires sur ce phénomène, avec la perspective de présenter une proposition de loi dont le contenu fixerait un cadre législatif définissant juridiquement ce qu’est l’érosion côtière, ainsi que l’établissement de règles d’occupation et d’indemnisation dans les zones menacées.
En Aquitaine, d’ici à 2050, ce sont 2 600 logements ne bénéficiant pas d’ouvrage de protection qui seront menacés sur la côte sableuse dans les Landes et en Gironde. 15% de logements supplémentaires seront menacés en cas de reculs brutaux (dus à des tempêtes) du trait de côte sur la côte sableuse, et 50 m de côte sableuse seront rendus à la mer en moyenne.
Le Président de la République lui-même a évoqué ces enjeux lors de son déplacement au Sénégal lundi 5 février, en annonçant un investissement de la France de 15 millions EUR “pour lutter de manière très concrète contre l’érosion côtière”. Emmanuel Macron a rappelé combien il était important de “mener ensemble un des combats essentiels pour le présent et notre avenir qui est celui contre le réchauffement climatique, mais aussi pour montrer à la planète entière que lorsque l’on parle des impacts du réchauffement climatique, l’on parle de vies directement menacées, d’activités économiques parfois détruites, de villes qui menacent d’être effacées”.
La vulnérabilité aux effets du changement climatique d’Haïti, du Bangladesh ou de la Sierra Leone a également été mise en exergue par les Nations Unies, reflétant le caractère mondial du phénomène d’érosion côtière. Vous pouvez compter sur mon engagement pour promouvoir l’action parlementaire et mieux prévenir les risques dus au recul du trait de côte, aussi bien en métropole qu’en Outre-mer.