La Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin ne doit pas être un terrain de conflits
Tribune de Sophie Panonacle, députée de la Gironde
Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin
La Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin ne doit pas être un terrain de conflits
Depuis mon élection le 18 juin dernier, je n’ai pas hésité à m’impliquer dans le dossier du Banc d’Arguin. En effet, j’ai d’abord rencontré le Préfet et le Sous-préfet à Bordeaux. J’ai en date du 1er juillet informé le ministre d’Etat Nicolas Hulot de la situation conflictuelle provoquée par le nouveau décret portant extension et modification de la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin.
J’ai, courant juillet, rencontré l’ensemble des protagonistes : plaisanciers, bateliers, professionnels de l’industrie nautique, ostréiculteurs, associations de protection de l’environnement et la SEPANSO.
J’ai participé le 21 juillet aux réunions de concertation organisées à la sous-préfecture d’Arcachon.
J’ai diffusé largement, le 26 juillet, la réponse de Nicolas Hulot au courrier que je lui avais adressé.
J’ai organisé à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, une réunion de travail avec le ministère de la Transition écologique et solidaire en présence de la directrice du Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon.
Le 8 août, j’ai transmis un courrier aux divers protagonistes exposant mon point de vue. Je suis restée en relation avec eux et les autorités préfectorales tout au long du mois d’août.
J’ai profité de ma semaine de congé estival, passée sur le Bassin d’Arcachon, pour visiter à nouveau le Banc d’Arguin et rencontrer les bénévoles en poste sur la RNN.
J’ai eu l’occasion de m’exprimer publiquement à plusieurs reprises, mais j’ai le sentiment que mes propos ont été mal compris. Aussi, je souhaite apporter les précisions qui suivent.
D’abord, je tiens à rappeler que je n’ai aucune hostilité à l’encontre de la SEPANSO qui conduit avec succès une mission difficile depuis la création de la RNN. Je suis convaincue que la SEPANSO doit conserver un rôle de « Maitre d’œuvre d’exécution », c’est-à-dire assurer la gestion de la RNN et veiller à l’application du nouveau décret qui sera complété par les prochains arrêtés préfectoraux.
Je suis également convaincue que le PNM doit avoir un rôle de « Maitre d’ouvrage » car c’est bien le plan de gestion du PNM qui détermine les mesures de protection et de développement durable sur son périmètre.
Il n’y a donc pas, selon moi, d’antagonisme entre le rôle de la SEPANSO et celui du PNM. Mais c’est légitime que revienne au PNM la concertation transversale qui est la clé du bon fonctionnement de notre espace maritime qui présente d’importantes superpositions d’enjeux.
Qu’il me soit permis d’espérer que la raison l’emporte et que tous les acteurs de notre territoire soient déterminés à relever ce formidable défi : préserver notre environnement et en même temps assurer une activité économique et touristique soutenable.
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