Interdiction de la commercialisation du glyphosate et de son utilisation
Communiqué de presse de Sophie Panonacle,
Députée de la Gironde
Le 24 octobre 2017
Interdiction de la commercialisation du glyphosate et de son utilisation
Avec Sandrine Le Feur, Barbara Pompili, Mathieu Orphelin et 50 autres députés de la majorité, Sophie Panonacle a demandé une interdiction de la commercialisation du glyphosate et de son utilisation le plus rapidement possible. Elle estime que ce produit nocif, aujourd’hui largement utilisé, doit être abandonné.
Alors que 800 000 tonnes de glyphosate sont épandues chaque année dans le monde dont 800 tonnes en France – ce qui en fait le pesticide le plus utilisé sur notre planète –, le Centre international de recherche sur le cancer a classé cette substance chimique « cancérogène probable » pour l’homme depuis mars 2015.
Deux ans plus tard, plus de 1,3 millions de citoyens européens ont signé l’initiative citoyenne européenne visant à demander à la Commission européenne son interdiction. La publication des Monsato Papers en mars 2017 a par ailleurs révélé que l’entreprise américaine Monsanto s’inquiétait dès 1999 du potentiel génotoxique du glyphosate, qu’elle commercialise pourtant via son produit phare, le Roundup. La capacité de cette substance à modifier l’ADN et même à le casser est ainsi connue par l’entreprise depuis plus de 15 ans.
Après des décennies d’agriculture productiviste, on constate que l’agriculture est responsable à elle seule de 70% des pollutions par les pesticides, et qu’un suicide d’agriculteur se produit en France tous les deux jours, ce qui n’est pas acceptable dans notre société actuelle. Ce modèle agricole est à bout de souffle, et nous devons accompagner nos agriculteurs vers un avenir meilleur.
La promotion d’un nouveau modèle agricole plus sain et plus durable est une véritable nécessité, alors que 9 Français sur 10 consomment aujourd’hui des produits bio, dont 65% régulièrement. Ceci passe par une
Interdiction de l’utilisation et de la vente du glyphosate dans tous les secteurs, afin de prévenir ses impacts négatifs sur l’environnement et notre santé.
A la veille de la décision européenne de renouvellement ou non de l’autorisation de cet herbicide, il est essentiel que les Etats européens mettent en œuvre le principe de précaution dans l’intérêt des générations présentes et à venir, afin de permettre à chacun de manger mieux dans un environnement plus sain.
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