Endiguer les violences conjugales
En 2020, 102 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint.
Depuis 2017, le Gouvernement et les parlementaires ont agi pour lutter contre les violences conjugales :
- Création de 1 000 places d’hébergement pour les victimes cette année, après en avoir créé 1 000 l’année dernière
- Accessibilité du 3919, 24h/24 et 7j/7 et possibilité de signaler les violences par SMS, en ligne ou en se rendant dans un pharmacie
- Suspension du droit de visite et d’hébergement des enfants mineurs aux parents violents
- Formation de 90 000 policiers et gendarmes aux violences conjugales et de 100% des élèves policiers et gendarmes pour l’accueil et l’accompagnement des victimes
- Mise à disposition de 3 000 téléphones grave danger d’ici début 2022, ce qui correspond à une augmentation de 65% par rapport à aujourd’hui
- renforcement du recours aux bracelets anti-rapprochement
- renforcement du contrôle de la détention et de l’acquisition des armes.
La lutte contre les violences conjugales implique la mobilisation de nombreux acteurs tout au long du parcours de la victime : forces de l’ordre, magistrats, professionnels de santé, associations et tant d’autres.
Chaque étape de ce parcours appelle des réponses différentes.
C’est pourquoi le gouvernement souhaite renforcer la prise en charge des victimes, coordonner les acteurs tout en protégeant les femmes, avec de nouvelles mesures qui visent à :
- Améliorer le signalement : pour assurer un meilleur suivi des situations, les policiers et gendarmes pourront faire un signalement au procureur, l’objectif étant que 100% des constatations se transforment en plainte ou signalement, tout en proscrivant définitivement les mains courantes. Pour faciliter le signalement, Moncomissariat.fr ou Magendarmerie.fr sont disponibles. Une application sera créée à la rentrée.
- Améliorer les enquêtes : partout en France, le traitement des plaintes pour violences conjugales sera prioritaire. Pour faire face à un nombre accru des procédures (193.000 l’an dernier), il faut davantage d’officiers de police judiciaire. Augmenter de 25% les effectifs (augmentation de la prime, réduction des délais pour passer le concours). Mettre en place dans chaque Département des équipes spécialisées dans la lutte contre les violences conjugales (brigade de protection des familles en zone police; maison de protection des familles en zone gendarmerie) ; Dès la fin août, un responsable national sera nommé auprès du Directeur général de la police nationale (DGPN), du Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) et du préfet de police.
- Assurer une meilleure protection : un tiers des femmes étant assassinées par arme à feu, le fichier des personnes mises en cause pour violences intra conjugales sera connecté à ceux des possesseurs d’armes et d’interdits de port.
Tant que des femmes mourront sous les coups d’un homme, notre mobilisation devra permettre de mettre en place tous les dispositifs nécessaires qui endigueront ce fléau.
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