Inauguration du nouveau Pôle d’Echanges Intermodaux de Marcheprime
Le 26 janvier, j’étais aux côtés des élus du territoire, en particulier du Président du Conseil régional Alain Rousset, du Président de la COBAN Bruno Lafon et du Maire de Marcheprime Serge Baudy, pour l’inauguration du nouveau Pôle d’Echanges Intermodaux de Marcheprime.
Nous sommes déjà nombreux à pratiquer « l’intermodalité », sans toujours associer un terme à cet usage. Pour certains, se déplacer d’un point A à un point B, en ayant recours à plusieurs solutions de transport, c’est une routine, une évidence.
Aujourd’hui et pour les prochaines années, nous devons cependant accélérer l’accessibilité et l’usage à la « multimodalité ».
Le phénomène de croissance démographique observé dans notre département ne devrait pas ralentir. Les besoins en matière de déplacements vont ainsi continuer à s’accroître et les échanges quotidiens, déjà considérables, entre la métropole bordelaise et le Bassin d’Arcachon-Val de l’Eyre devraient se renforcer compte-tenu de l’attractivité de notre territoire.
Face au risque de saturation de nos axes routiers, dont on mesure déjà amplement l’impact, l’intermodalité constitue bien entendu une réponse pour résoudre, ou tout du moins accompagner, cette expansion qui ne doit pas être un frein au développement de nos territoires et au bien-être de de leurs habitants.
Au titre de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique, l’intermodalité vise aussi à répondre à un impératif d’ordre environnemental.
Enfin, les enjeux sont aussi associés à des raisons économiques ou sociales. Je pense par exemple au coût des transports pour chaque ménage, à l’accès à un emploi, ou encore à l’insertion sociale.
Bien que l’intermodalité se soit davantage développée – et plus rapidement – au sein des métropoles, pour des raisons d’organisations spatiales assez naturelles, elle a donc toute sa place dans des territoires moins urbains.
Bien entendu, il n’existe pas de solution « clé en main », transposable à l’identique dans tous les espaces urbains.
Les offres de mobilité se sont considérablement étoffées ces vingt dernières années. Il me semble aujourd’hui primordial de les connecter grâce à des aménagements comme ce pôle intermodal d’échanges, afin de faciliter la mobilité des usagers ! La communication et l’information sont deux aspects essentiels pour favoriser le changement de comportement qui doit accompagner le développement des solutions. C’est de cette manière que nous arriverons à réduire le nombre d’automobilistes seuls en voiture.
J’ai pu mesurer, dans le cadre de la concertation menée à l’occasion des Assises de la mobilité, qu’il existe des solutions très concrètes, à faibles coûts, financier et technique, dont la mise en œuvre semble réalisable immédiatement.
Cela nécessite aussi d’engager une approche transversale et multipartenariale, à l’image de cet aménagement qui a associé trois collectivités et des fonds européens. Le sujet de l’intermodalité ne peut, en effet, être appréhendé sans considérer les coûts, les usages, le développement de l’urbanisation, l’impact environnemental, les rythmes de vie, l’isolement social, les fractures territoriales…
Je compte beaucoup sur le projet de loi « mobilité » qui sera prochainement présenté par le Gouvernement, pour amplifier ce mouvement en faveur de l’interdmodalité.
Je me réjouis ainsi de cet aménagement. C’est un investissement important pour la commune de Marcheprime et pour tous les habitants du territoire.