Renforcer l’égalité professionnelle et économique entre les femmes et les hommes
Ce mercredi 12 mai 2021, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en première lecture, la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle.
Je considère qu’une nouvelle étape vient d’être franchie avec l’adoption de mesures concrètes pour lutter contre la précarité économique des femmes, combattre les biais de genre dans l’orientation professionnelle, et faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une réalité dans les entreprises.
Fruit d’un large travail de co-construction mené par Marie Pierre Rixian, Présidente de la délégation aux droits des femmes, ce texte répond à une urgence collective pour accélérer la participation des femmes au système économique et professionnel, et lutter fermement contre les violences économiques avec des réponses fortes :
Aujourd’hui encore, trop de femmes voient leurs revenus être détournés par leurs conjoints. Désormais les salaires et prestations sociales ne pourront plus être versés sur le compte d’un tiers mais devront l’être sur le compte de la personne concernée ou sur un compte joint.
Les familles monoparentales, qui sont pour l’immense majorité des femmes, bénéficieront de places spécifiques en crèche, afin de pouvoir poursuivre une formation ou chercher un emploi.
La lutte contre les stéréotypes de genre sera renforcée dès le collège, en particulier dans le cadre de l’orientation et de la découverte des métiers pour éviter que les inégalités s’installent dès la scolarité.
Les établissements d’enseignement supérieur devront, comme les entreprises, publier un index de l’égalité et assurer un minimum de 30 % de femmes dans les jurys d’admission.
Pour renforcer l’index de l’égalité déjà en vigueur, les entreprises ayant obtenu une note en dessous d’un certain seuil devront publier des objectifs de progression des indicateurs et les mesures de correction mises en œuvre.
Les entreprises de plus de 1000 salariés publieront également chaque année un état des lieux genré des postes à responsabilité. Elles auront pour objectif d’atteindre une proportion minimale de représentation d’un sexe parmi ces postes de 30% à 5 ans et 40% à 8 ans sous peine de sanctions en cas de défaillance.
Enfin, pour mieux soutenir le financement de l’entrepreneuriat des femmes, mon amendement 331 a été adopté en séance. Il vise à mettre en place des objectifs de mixité dans la politique de soutien à la création et au développement d’entreprises de Bpifrance et de l’ensemble des sociétés de gestion de portefeuille.
Il était urgent d’agir pour réduire les égalités économiques entre les femmes et les hommes.
Ce texte attribuera enfin la place qui revient légitimement aux femmes dans notre économie.