COMMERCES DE PROXIMITE : Face à une situation complexe il n’y a pas de solution simpliste
Concernant la question de la fermeture des commerces de proximité, dans le contexte de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, Sophie Panonacle, députée du Bassin d’Arcachon, s’est exprimée en adressant un communiqué à la presse récapitulant son point de vue. Communiqué de presse ici retranscrit :
“Nous devons faire preuve de responsabilité et de cohésion dans ce moment extrêmement difficile que traverse notre pays. Les élus, tout particulièrement, doivent être exemplaires.
La crise sanitaire provoquée par la COVID-19 nous frappe à nouveau. Le nombre de cas positifs, d’hospitalisations et de décès, chaque jour, augmentent à une vitesse effroyable. Nous sommes confrontés à une circulation virale très active : 1 malade toutes les 2 secondes, 1 hospitalisation toutes les 30 secondes et 1 mort toutes les 4 minutes !
Notre territoire n’est pas épargné. Le Centre Hospitalier d’Arcachon est à la veille de déclencher le « Plan blanc ». Le risque est bien réel de surcharger le service réanimation et de reporter des actes chirurgicaux.
Face à cette situation le gouvernement, à la demande du Président de la République, a instauré un nouveau confinement pour une période de un mois afin de protéger la santé du personnel soignant et de nos concitoyens.
Le confinement est indispensable pour éviter un drame sanitaire national. Mais c’est un choix contraignant qui met en difficulté le commerce local. L’accompagnement financier de l’Etat se poursuit : Fonds de solidarité, exonération de charges, chômage partiel, …
Le 30 octobre, avec une centaine de députés, j’ai adressé un courrier au Premier ministre, Jean Castex, pour l’alerter sur la situation des commerces dits « non essentiels ». De nouvelles dispositions seront prochainement annoncées par le gouvernement. Il s’agit de trouver un équilibre entre la préservation du commerce local et les nombreux emplois des GMS.
J’encourage les responsables des grandes et moyennes surfaces du Bassin d’Arcachon à ne pas proposer dans leurs rayons les produits dits « non essentiels ».
Cette démarche s’inscrit dans un principe de solidarité locale avec les commerçants. Il est indispensable de leur laisser le temps de se réorganiser.
Je constate qu’en cette période des initiatives positives de commerçants se multiplient : retrait de livres, de fleurs ou de vêtements, à la porte ou au guichet, livraison, drive, … L’utilisation par le commerce de proximité des réseaux sociaux se développe avec des catalogues en ligne, des commandes sécurisées et des livraisons rapides.
Un plan de 100 millions d’euros pour la digitalisation des petits commerces est lancé. Par ailleurs, des restaurateurs proposent un service de « plats à emporter ». A nous de les aider, à nous de les faire travailler.
Je partage l’inquiétude légitime de nos commerçants. Mais, je pense que le meilleur moyen pour les soutenir n’est pas de les inciter à être hors la loi. Il est irresponsable que des élus se soient engagés sur la voie de l’illégalité en mettant en danger la vie des Français. Face à une situation complexe il n’y a pas de solutions simplistes. Etre responsable politique, c’est tenir un discours de vérité et de responsabilité.
L’unité de notre pays est mise à rude épreuve. C’est dans les moments difficiles que les grandes nations se construisent. Ici, sur notre territoire, montrons-nous à la hauteur.”
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