Question écrite : Semaine de l’emploi maritime
A l’occasion de la Semaine de l’emploi maritime qui se déroule cette année du 12 au 17 mars à l’initiative de Pôle Emploi, j’ai souhaité interroger Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, sur les difficultés de recrutement auxquelles les professionnels des filières maritimes sont confrontés. Voici le texte de ma question :
“Mme Sophie Panonacle attire l’attention de Mme la ministre du travail sur l’inquiétude des professionnels des filières maritimes – notamment celles de la pêche, de la construction et de la réparation navales – face aux difficultés de recrutement auxquelles ceux-ci sont confrontés, mettant en péril le renouvellement des générations.
En effet, selon les acteurs de la pêche maritime et des élevages marins, leurs métiers s’éteignent de jour en jour eu égard au manque critique de main-d’œuvre qualifiée disponible sur le marché. Dans un contexte marqué par un nombre substantiel de demandeurs d’emploi, les filières maritimes représentent pourtant un vivier d’activité économique important et des débouchés professionnels dont la promotion mériterait d’être effectuée.
Le constat est unanimement partagé par les acteurs du secteur : les métiers de la mer souffrent d’une faible valorisation auprès des jeunes, qui pourraient pourtant être attirés par ces filières. L’éducation nationale et les services d’orientation pourraient en favoriser la connaissance, en les présentant aux élèves dès le collège pour susciter des vocations. L’organisation de la troisième édition de la Semaine de l’emploi maritime du 12 au 17 mars 2018 par Pôle emploi sur les façades maritimes est une excellente initiative, qui mériterait d’être généralisée sur le temps long, aussi bien sur le territoire métropolitain que dans les territoires ultramarins. Ceci permettrait de répondre à l’ambition du Premier ministre, affichée lors du comité interministériel de la mer qui s’est tenu à Brest en novembre 2017, de faire de l’attractivité des métiers de la mer un axe prioritaire de la politique maritime française.
La prochaine réforme de l’apprentissage doit être une opportunité de faciliter l’accès à ces professions, à condition que les cadres d’application soient adaptés aux réalités de ces métiers. L’ouverture de formations ou de sections maritimes en CAP, baccalauréat professionnel et BTS dans les lycées généraux et professionnels pourrait ainsi être envisagée. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qui pourront être prises en faveur de la dynamisation de l’emploi dans ces filières, afin de pérenniser les secteurs d’activités de l’économie bleue en assurant le renouvellement des générations.”