Journées de l’Association des Elus du Littoral

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Vendredi 16 octobre, Sophie Panonacle, députée du Bassin d’Arcachon et présidente de la Team Maritime, a participé à l’atelier de clôture des Journées de l’Association des Elus du Littoral à Saint-Valery-sur-Somme : « Des synergies à développer pour la relance de l’économie bleue ».
L’atelier était consacré à un point sur la concertation de la communauté maritime et le rapport «Happy Blue Days» de Sophie Panonacle, ainsi qu’à un point sur le colloque national emploi maritime.
En premier, afin de répondre à l’appel de détresse des entreprises de l’économie de la mer, Sophie Panonacle a organisé pendant le confinement, une concertation nationale et produit un volumineux rapport : « Happy Blue Days ».
Ce rapport est le marqueur de la volonté partagée de tous les acteurs, de toutes les filières, de repartir de l’avant, le signal fort de la mobilisation de la communauté des gens de mer.
La crise sanitaire de la COVID 19, a durablement fragilisé les entreprises de l’économie de la mer, à l’image de l’ensemble du tissu économique national.
L’économie de la mer est gravement touchée, aucune filière n’a été épargnée.
Il ne faudra pas oublier que les ports et le transport maritime se sont révélés des acteurs majeurs et stratégiques pour notre pays pendant la crise sanitaire.
Encore aujourd’hui, des filières sont en grande détresse. Je pense à la pêche, au transport des passagers, aux croisiéristes et au nautisme.
Cette concertation nationale a permis, aux acteurs publics et privés du maritime, de s’exprimer sans retenue.
Ils ont pris largement la parole et se sont fixés trois objectifs :
  • dresser un état des lieux économique et social de la crise dans chaque filière
  • consacrer l’importance de la prise en considération des volets social et environnemental dans les réflexions sur l’après-crise
  • identifier des propositions concrètes pour la relance durable des filières du maritime.
Un plan de relance exigeant et ambitieux a pu ainsi être construit et présenté : 150 mesures composent ce nouveau carnet de bord de la communauté maritime.
Il est notamment proposé que l’accélération de la stratégie maritime s’appuie sur les principes suivants :
  • Les investissements doivent permettre l’émergence d’un modèle économique plus résilient, plus protecteur et plus souverain,
  • Le dialogue social et la formation doivent permettre l’amélioration des conditions de travail,
  • Le programme structurant de recherche sur l’océan doit permettre de conforter notre politique maritime en l’étayant sur une connaissance scientifique solide,
  • La connaissance de l’océan et la gestion durable de ses ressources doivent permettre de sanctuariser la biodiversité marine,
  • L’éducation maritime des citoyens doit permettre de provoquer une formidable envie de mer notamment pour la jeunesse,
  • La place prépondérante de la France dans les instances et négociations internationales liées au maritime doit permettre de porter haut le pavillon français.
Ces principes, ainsi exprimés, constituent les bases d’un nouveau départ.
Le transport maritime, les activités portuaires, la construction navale, le nautisme, la plaisance, la pêche, l’aquaculture, les énergies marines renouvelables, adhérent aux mêmes enjeux.
Les filières maritimes savent qu’elles doivent s’intégrer dans un même élan de solidarité. Les unes ne réussiront pas sans les autres.
Pour mener à bien les défis qui sont devant nous, il faudra, « Quoi qu’il en coûte », que la puissance publique, dans une association inédite entre l’État, les régions et les collectivités locales, soit au rendez-vous d’un nouveau et extraordinaire départ.
Le temps est donc venu de trouver ensemble le chemin d’une croissance bleue durable et de tracer une nouvelle voie qui préserve nos océans et contribue au développement harmonieux de l’économie bleue.
Le rapport Happy Blue Days a mis en évidence l’importance des aspects sociaux de l’économie de la mer. C’est pourquoi, Sophie Panonacle a souhaité organiser le 8 octobre dernier un colloque national sur l’emploi maritime.
Le constat est sans appel : la France est confrontée à une augmentation sans précédent du taux de chômage.
L’épidémie a détruit 715 000 emplois au premier semestre 2020.
Et pourtant, la députée du Bassin d’Arcachon conserve l’espoir de faire du secteur maritime un gisement de nouveaux emplois. Elle défend l’idée qu’une création massive d’emplois est envisageable grâce à la transformation des filières et des métiers vers un modèle économique durable.
Les acteurs de l’économie bleue ont d’ailleurs fixé eux-mêmes le cap : passer de 400 000 à 1 million d’emplois à l’horizon 2030.
Le défi est de taille. Mais, Sophie Panonacle a pu voir que l’équipage France est mobilisé pour la réussite de l’ambition maritime de notre pays.
Cette ambition passe en priorité par la résolution des problèmes posés par le recrutement et par la formation initiale et continue des femmes et des hommes.
Les métiers de la mer, traditionnels et nouveaux dans chaque filière, portent l’espoir et la responsabilité de bâtir une économie maritime compétitive, souveraine et solidaire.
Ce colloque national sur l’emploi maritime a été une formidable occasion :
  • de faire progresser le dialogue social et de valoriser l’écosystème social,
  • d’être à l’écoute de nos territoires de l’hexagone et des Outre-Mer,
  • de découvrir de nouveaux métiers qui s’inscrivent dans une démarche éco-responsable.
D’ores et déjà, à titre d’exemple, les propositions suivantes ont été évoquées :
par la Ministre de la Mer Annick Girardin, accompagner le Campus des Industries Navales dans ses projets de navalisation des formations :
  • par l’Ecole Nationale Supérieure Maritime – ENSM, créer un onglet formation maritime sur Parcoursup pour mieux identifier l’offre de formation
  • par la Fédération des Industries Nautiques – FIN, permettre l’équivalence des diplômes entre les brevets d’état du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation et ceux des affaires maritimes
  • par l’Afpa, anticiper la reconversion professionnelle pour les métiers à forte pénibilité
  • par la Marine Nationale, augmenter de 50% le personnel féminin d’ici 2030
  • par l’Union des ports de France, décloisonner les compétences, établir des passerelles entre des métiers proches et développer l’alternance dans les établissements portuaires.
Les actes du colloque avec l’intégralité des propositions seront prochainement disponibles.
Sophie Panonacle a affirmé lors de son intervention aux journées de l’ANEL :
Je sais qu’ici, aux côtés des élus des littoraux, je peux trouver un écho bienveillant à mes travaux. Je sais que vous êtes toutes et tous engagés dans la réussite de nos territoires. Je vous affirme que cette réussite passe par l’économie bleue. Nos régions et nos communes, sont prêtes à co-construire avec l’État la politique maritime de la France, dans toutes ses composantes, sur tous les territoires de l’Hexagone et de l’Outre mer.Notre nation dispose d’un potentiel maritime exceptionnel, aujourd’hui, largement sous-estimé.
Dans le même temps, la mer offre un océan de solutions pour relever les défis de demain largement méconnus.
Le XXIème siècle sera maritime, ce n’est pas moi qui l’ai dit. Mais, je le pense très fort.
Nous en sommes toutes et tous profondément convaincus et nous sommes prêts à nous embarquer pour faire, ensemble, la traversée. Pour ce faire je crois à l’importance du Comité National de la Mer et des Littoraux comme structure de concertation de la communauté maritime. Toutefois, le CNML doit évoluer pour une meilleure visibilité et une plus grande représentativité.
Je serai aux cotés d’Annick Girardin pour que nous portions ensemble ces nouvelles orientations.
L’économie bleue a besoin de nous !
L’économie bleue a besoin d’un cap !
Aussi, rappelons nous qu’il n’y a pas de vent favorable pour ceux qui ne savent pas où aller. Vive la mer et vive les littoraux !“.
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