Visite du Port de Pêche d’Arcachon
A l’invitation de son Directeur, je me suis rendue ce lundi matin 26 février 2018, au port de pêche d’Arcachon.
La criée d’Arcachon est la seule de tout le département de la Gironde. J’ai eu la chance d’assister à la vente du jour – 31 tonnes de poisson ont été débarquées, soit la plus belle journée de l’année jusqu’à présent – d’en découvrir les coulisses et de rencontrer plusieurs mareyeurs et salariés du port.
A l’issue de la visite, j’ai longuement échangé avec les professionnels du secteur, notamment avec le Comité départemental des pêches maritimes et des exploitations marines de la Gironde, ainsi qu’un représentant des mareyeurs.
Une discussion très riche, durant laquelle les professionnels ont souhaité me sensibiliser sur les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier.
Une des principales inquiétudes porte sur le manque de main-d’oeuvre et les difficultés de recrutement de nouveaux personnels. La formation tient une place fondamentale dans le secteur. Cadre trop contraignant, elle ne semble pas, aujourd’hui en tout cas, adaptée pour former les professionnels de demain.
Nous avons également évoqué d’autres sujets d’actualité comme celui de l’interdiction de la pêche électrique. J’ai pu rappeler à cette occasion mon soutien à la position française et à celle adoptée par le Parlement européen, tous deux favorables au maintien de cette interdiction.
J’ai aussi entendu le sentiment de fatigue des professionnels face au poids et à la récurrence des contrôles qu’ils subissent. Ils estiment que ces inspections pèsent sur leur activité. J’ai notamment retenu une phrase sur ce sujet : « Aujourd’hui, nous passons plus de temps à effectuer des tâches administratives qu’à faire notre métier ».
Nous avons ensuite échangé sur les questions de quotas et de normes européennes, ainsi que sur les difficultés liées à la mise en pratique de la réglementation en matière de pesée de la sole.
J’ai rencontré des professionnels passionnés et passionnants. Je les remercie pour leur accueil, pour ce dialogue et pour la sincérité de notre échange. Ces filières maritimes manquent cruellement de connaissance et de reconnaissance. Elles concentrent pourtant une source d’emploi certaine, pour les jeunes générations notamment. Nous ne devons pas laisser s’échapper ce savoir-faire. Je suis convaincue que ces métiers ont un bel avenir, si et seulement si nous les accompagnons et leur en donnons les moyens.