Recycler pour protéger : 2 amendements ont été adoptés pour prévenir la surexploitation des ressources minérales océaniques
Dans le cadre de la discussion du Projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, deux de mes amendements ont été adoptés par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Ils répondent à la nécessité de privilégier une utilisation soutenable des ressources océaniques. Le principe est dene pas reproduire en mer les erreurs commises sur terre.
La découverte d’importantes ressources minérales au fond des océans, dont des métaux et terres rares entrant dans la composition de smartphones et de tablettes, entraîne une pression croissante de l’industrie minière pour l’obtention de permis d’exploration.
On estime que plus de 1,8 millions de km2 de fond océanique auraient déjà fait l’objet de demandes de tels permis. Or, l’exploitation minière de ces ressources pourraient considérablement impacter les écosystèmes profonds dont certains ont été identifiés comme des milieux de biodiversité exceptionnels.
Le premier amendement vise ainsi à encourager la réutilisation des métaux et terres rares de produits électroniques de haute technologie contenus dans les smartphones et les tablettes.
La Fédération française des télécoms estime qu’en 2015, seuls 1,5 millions de smartphones ont pu être recyclés sur les 100 millions d’appareils inutilisés.
Le second amendement complète le premier en permettant aux producteurs de téléphones portables et leur éco-organisme d’organiser des opérations de collecte annuelles. Une prime au retour permettra d’augmenter le taux de réemploi et de recyclage des téléphones portables.
Cette démarche s’inscrit dans la lignée des négociations BBNJ actuellement en cours à l’ONU sur la protection de la haute mer et plus particulièrement de l’action volontaire de la France pour porter ces questions à l’international.